Polka

Publié le par Francoise


La polka est une danse de couple en deux temps (2/4) de rythme modéré à rapide. Du point de vue du musicien jouant d’un instrument en cuivre, les polkas à coups de langue sont en général jouées dans un tempo plus animé que celles sans coups de langue, d’autant plus qu’elles sont rarement destinées à être dansées, mais plutôt à exhiber la valeur du musicien.

 

La polka est, avec la valse, la danse dont on conserve le plus grand nombre de témoignages écrits à Sivry. Peu étonnant lorsqu’on sait qu’elle a connu une vogue exceptionnelle dans toute l’Europe dès 1844, se rapprochant rapidement de la valse dans le cœur des danseurs de l’époque. Les origines de la polka sont difficiles à déterminer avec précision, même s’il est souvent fait référence à l’Europe centrale, et plus précisément à la Bohême. Prague, Vienne, Saint-Pétersbourg puis Paris tombent sous le charme de la polka qui devient la danse de salon la plus populaire. Dès 1844, elle s’est imposée et a envahi toute l’Europe, dont la Belgique, mais aussi les États-Unis, le Canada et plusieurs colonies britanniques. La première mention connue d’une polka – même si elle n’est pas nommée comme telle – en Wallonie se trouve dans le recueil manuscrit (1845) de Jean-Guillaume Houssa, ménétrier de Wy, près de Durbuy. La polka est bientôt « la » danse à succès, à la fois dans les salons mondains, les bals publics et dans les villages ; elle connaîtra son apogée durant la période 1865-1910.

 

Avec la valse, la polka constitue une danse favorite du répertoire des arguèdènes, en particulier dans sa formule acrobatique, mettant en valeur la virtuosité de l’interprète soliste. Pièce de bravoure, elle place souvent en évidence la technique dite du « coup de langue », qui consiste en la répétition très rapide de groupes de notes, souvent ternaires. Cette technique est inhérente au jeu des cuivres depuis la période baroque, mais se retrouve également dans le jeu de la flûte. La musique militaire et ses sonneries emploient souvent cette technique, qui a constitué une des caractéristiques majeures du répertoire des cornettistes virtuoses, pratiquement depuis l’apparition du cornet à pistons vers 1830. Certaines valses illustrent également ce « coup de langue ternaire », qui semble être une technique particulièrement goûtée par les joueurs d’arguèdènes à Sivry.


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Publié dans Répertoire

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